Les migrations vers la France de populations venant de l'Est de l'Europe furent importantes dans l'Entre-deux guerres, puis connurent une accalmie. L'ouverture du rideau de fer en 1989 fut suivie d'une relance de la migration venant des pays d'Europe centrale ou orientale, faible quantitativement et très inférieure à d'autres migrations. Ces populations sont très hétérogènes, mais ont toutes en commun d'être instruites et qualifiées.
Le Portugal, malgré les signes de développement économique, est devenu terre d'immigration tout en restant terre d'émigration. Malgré la dominante des faibles niveaux de qualification dans les deux flux - il s'agit en quelque sorte d'une migration de substitution - , on voit des migrants plus diplômés arrivant des pays de l'Est.
De Joséphine Baker à Faudel, au gré des flux migratoires, la chanson populaire française ainsi que le rock ont toujours su intégrer des chanteurs venus d'ailleurs. Celle qui chantait "J'ai deux amours" avec l'accent américain et celui qui chante "Baïda" en franco-arabe constituent les deux extrêmités d'un siècle de musique française métissée. Beaucoup d'Africains installés dans l'Hexagone se sont même fait passer pour des Noirs américains. Au fils des ans et des modes, la variété française intègre les artistes d'Europe de l'Est ainsi que les "bardes exilés" qui fuient les guerres et la misère.
L'auteur s'interroge sur l'existence de solutions de rechange face aux migrations internationales permanentes. Il examine, en prenant en compte la conjoncture du marché du travail dans l'Europe des Douze, les perspectives de promotion d'une part et de restriction des migrations internationales d'autre part (l'accent est mis sur l'émigration en provenance d'Europe centrale et orientale). C'est dans le développement des pays d'origine que se trouve la réponse à la question soulevée.
Depuis la chute du mur de Berlin, les pays d'Europe de l'ouest s'attendaient à des flots de réfugiés venant des pays d'ex-URSS. Jean-Pierre Philibert, qui a publié en avril 1996 un rapport sur l'immigration clandestine pense que l'immigration de l'Est pourrait devenir majoritaire en France, du fait du retour des ex-communistes au pouvoir après l'échec des politiques libérales expérimentées dans ces pays.
Réfléchissant au rôle de l'enseignement et de la structure éducative institutionnelle sur la mobilité de la main-d'oeuvre, l'auteur souligne le lien entre éducation, acquisition d'une qualification et marché du travail, en Europe et en particulier en Europe Centrale et de l'Est. Il étudie les conditions de transfert international de compétences, les implications pour les migrations en provenance des pays d'Europe de l'Est et les conséquences démographiques des flux migratoires.
Ce rapport est consacré aux flux de demandeurs d'asile et de réfugiés vers l'Europe et à l'intérieur de celle-ci. Après avoir dégagé une typologie de ces migrations, l'auteur fait état de l'évolution de leur volume et de leur répartition géographique au cours des dernières années (1992-1995). Il souligne les causes des récents changements (politique d'asile, rôle des réseaux sociaux et contrebandiers, etc.).
Depuis la chute du mur de Berlin, entre 1988-1993 l'Allemagne a accueilli quatre millions d'immigrants, principalement en provenance de l'Europe de l'Est, de Roumanie et de Russie. Le nombre de demandeurs d'asile a été multiplié par deux depuis 1993, le courant migratoire se ralentit un peu.
Cet article examine les données démographiques disponibles sur la migration internationale à l'intérieur de et vers l'Europe, pour les périodes 1918-1939 et 1945-1993. Dans l'entre-deux-guerres, environ 9,2 millions de personnes quittent leurs pays d'origine, pour des raisons économiques ou géopolitiques. Dans l'immédiat après-guerre (1945-1950), quelque 15,4 millions de personnes s'enfuient ou sont déplacées à l'intérieur de l'Europe. La plupart d'entre elles migrent ou sont obligées de migrer vers l'Ouest. Entre 1950 et 1992, 14 millions de personnes supplémentaires migrent d'un pays de l'Europe Centrale ou de l'Est vers l'Ouest.
En 1989, l'Association Génériques a recensé 2 000 journaux publiés par les immigrés en France. Ce matériau permet de retracer l'historique des migrations depuis le XIXème siècle et de rendre une histoire aux exilés et aux révolutionnaires de toutes origines et à partir de 1900 la mémoire des principales vagues migratoires : Belges, Italiens, Arméniens, Russes, juifs d'Europe de l'Est, républicains Espagnols. Puis à partir de 1945 émerge la presse des expatriés maghrébins et portugais qui se positionne vis-à-vis de la guerre coloniale et qui complète, dans ses caractéristiques communes, l'intérêt de cette presse marquée par l'exil, tournée vers son pays et rédigée majoritairement en langue d'origine et qui se révèle être une source d'archives extrêmement précieuse.
Evaluation du coût réel de l'immigration dans le passage d'une société à une autre : l'influence des facteurs sociaux, démographiques, contextuels sur l'insertion professionnelle (type d'emploi et changement de profession) des nouveaux immigrants en Israël durant les premières années de leur séjour. L'accent est mis sur le coût, en terme de statut professionnel, de l'adaptation au nouveau marché du travail en relation avec des caractéristiques telles que le pays d'origine, la situation de l'emploi, les ressources humaines. Cette étude utilise les données du recensement de 1983 et ne prend en compte que les hommes arrivés entre 1979-1983.
La Belgique fut au 19ème siècle un pays d'émigration. Le port de Belgique (Anvers) constitua un point de passage pour environ 100 000 émigrés belges, allemands, européens de l'est, juifs russes, et austro-hongrois. Le passage des émigrants joua un rôle fondamental dans le développement de l'activité portuaire et eut des incidences sur le paysage urbain et la vie sociale anversoise. Le déclin de l'émigration vers le Nouveau-Monde, durant l'entre-deux-guerres, la perte de prépondérance de la colonie allemande d'Anvers après 1918 et la montée de la xénophobie achevèrent d'effacer ce rôle majeur tenu par Anvers au tournant du siècle.
Les bouleversements du bloc de l'Est ont donné naissance à un flux migratoire d'un modèle nouveau. Une étude du Centre d'Etudes et de Recherches Internationales, résumée ici, analyse la diversité des causes et des types de migrations et donne un aperçu des conditions d'accueil dans les pays d'arrivée, et notamment en Allemagne et en France.
L'Allemagne est le pays d'Europe le plus touché par un mouvement migratoire venu d'Europe de l'Est lequel affecte peu la France. On peut distinguer plusieurs types de migration, l'une de type ethnico-culturel qui s'apparente à un mouvement de diaspora, une migration alternante liée aux restructurations économiques d'autres flux davantage liés au contexte politique ou à l'exode des cerveaux-globalement plus qualifié que celui du Sud, ce flux migratoire interroge l'absence de politique européenne commune, notamment en matière de nationalité.